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Le Nigeria, officiellement appelé République fédérale du Nigeria, est le plus grand pays africain en termes de population. Le Nigéria, dont la capitale est Abuja, compte environ 200 millions d’habitants. La langue officielle du Nigéria est l’anglais et le principal produit d’exportation du pays est le pétrole brut.

Chaînes de valeur

Textile et habillement

L’industrie du textile et de l’habillement nigériane présente un fort potentiel de croissance en raison de la disponibilité du coton et de la taille importante du marché intérieur, soit plus de 170 millions de consommateurs.

Il est nécessaire de promouvoir les produits “made in Nigeria” face à l’énorme marché local. Le Nigéria était autrefois un important exportateur de vêtements vers la région de l’Afrique de l’Ouest.

La première usine textile moderne du pays, Kaduna Textile Mill, a démarré ses activités de production en 1956. Kaduna a vu le jour afin de traiter le coton produit dans la partie nord du pays. Dans les années 70 et 80, l’industrie textile nigériane devenait la troisième plus importante d’Afrique.

Grâce au fonds d’intervention du gouvernement fédéral (100 milliards de nairas) pour l’industrie du coton, du textile et de l’habillement, le secteur a commencé à se développer de manière significative.

Plusieurs segments des sous-chaînes de valeur ont largement participé au développement économique du pays et offrent d’importantes possibilités d’emploi pour les femmes et les jeunes.

WACOMP contribuera à améliorer encore les chaînes de valeur du textile et de l’habillement et à ajouter des revenus importants au PIB du Nigeria.

Cuirs et peaux

Fournisseur régulier de cuir sur les marchés européens, le Nigéria produit l’un des meilleurs cuirs au monde.

L’industrie nigériane du cuir peut être définie en deux catégories : le secteur industriel qui couvre 90 % des exportations, et le secteur traditionnel/artisanal (10 % des exportations). Les peaux et les ceintures de peau sont principalement produites dans les États du Nord. La majeure partie de la production et du traitement du cuir est réalisée dans les Etats les plus vulnérables du pays. Les activités liées à l’industrie du cuir contribuent de manière significative à la réduction de la pauvreté dans cette région.

Le secteur du cuir nigérian comprend les agriculteurs, les producteurs et les transformateurs, les agents d’achat locaux et les prestataires de services. Les tanneries traditionnelles et industrielles exportent des produits semi-finis en cuir, ou fournissent leurs produits aux transformateurs locaux. Ces derniers sont ensuite transformés en produits finis et exportés. Le cuir de mouton et d’agneau est principalement exporté vers les marchés asiatiques, tandis que le cuir de chèvre transformé est principalement destiné à l’Europe. Cette filière est répertoriée dans le Plan national de révolution industrielle (NIRP) et devrait renforcer l’accès aux opportunités économiques pour la population, y compris les jeunes et les femmes.

Gingembre 

Le Nigeria est actuellement l’un des principaux producteurs de gingembre dans le monde et un important producteur en Afrique avec une capacité de production de près de 523 000 tonnes métriques par an.

Au Nigeria, il existe quelques exploitations agricoles commerciales à grande échelle, mais la majeure partie de la production de gingembre nigériane est assurée par de petits exploitants. Ceux-ci constituent environ 90 % du secteur. Le gingembre est produit dans la partie nord du pays. Ce secteur a créé des opportunités d’emploi pour un certain nombre de femmes et de jeunes. Les acteurs de la chaîne de valeur (comme les producteurs, les transformateurs, les prestataires de services et les exportateurs) engagent les femmes dans diverses activités au sein de l’écosystème qui finissent par avoir un effet d’entraînement positif sur le statut économique du pays.

Ces dernières années, les exportations de gingembre nigérian ont augmenté de 5,6% par an pour atteindre plus de $ 42,5 millions en valeur exportée.

Le programme contribuera de manière significative à l’amélioration des normes de qualité du Nigeria en matière de production de gingembre, afin d’élargir son potentiel d’exportation vers d’autres parties du monde. Il permettra également d’améliorer les liens commerciaux entre les producteurs, les transformateurs, les négociants et les responsables de la commercialisation.

Tomates et poivre

Le Nigeria est actuellement le deuxième plus grand producteur de tomates et de poivrons frais en Afrique, produisant une bonne part des tomates fraîches dans la région. Au cours de la dernière décennie, la production de tomates fraîches au Nigeria a augmenté de 25 %, passant de 1,8 million de tonnes à 2,3 millions de tonnes selon les estimations.

Dans un effort pour stimuler et augmenter la production nationale, améliorer la valeur et attirer plus d’investissements, le gouvernement fédéral du Nigeria a annoncé une nouvelle politique de la tomate en 2017. Cette politique vise à décourager les importations en augmentant les droits de douane sur le concentré de tomates. Par la suite, l’inclusion des activités de production et de transformation de la tomate dans les incitations à l’investissement est une évolution positive. Des incitations telles que l’exonération fiscale et l’introduction d’un droit d’importation de zéro pour cent sur les équipements de serre ont également contribué à améliorer la production dans l’industrie de la tomate.

Avec tout cela, il reste un énorme potentiel pour encourager les initiatives basées sur l’agriculture par une formation adéquate et l’amélioration de la chaîne de valeur. La tomate et le poivron figurent en particulier dans le plan national de révolution industrielle (NIRP). Cette approche devrait contribuer à améliorer l’égalité des chances et à renforcer la compétitivité du Nigeria dans la production de tomates et de poivrons.

Activités prévues  

Au Nigeria, le processus d’identification et de formulation a conduit à la sélection des 4 filières suivantes :

  • Le gingembre : en raison de la médiocrité des installations de transformation, le Nigeria ne peut pas répondre aux normes du marché international. Les liens commerciaux entre les producteurs, les transformateurs, les négociants et les commerçants restent un défi ;
  • Tomates et poivrons : le secteur ne compte que quelques programmes de cultures émergents, dirigés par des entreprises de transformation. Il reste toutefois un énorme potentiel à exploiter qui pourrait attirer les investissements ;
  • Vêtements : l’ampleur du marché local requiert la promotion des produits ‘Made in Nigeria’. Autrefois, le Nigéria exportait la majeure partie de sa production de vêtements vers le reste de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs segments de la filière offrent d’importantes possibilités d’emploi pour les femmes ;
  • Le cuir et les peaux : l’objectif visé consiste à repositionner le secteur du cuir et d’améliorer sa qualité, à un prix compétitif qui lui permettra de tirer profit du coût, plus faible de l’acheminement des produits vers le marché local et de réaliser le potentiel d’intégration avec le Niger pour le développement des produits et l’accès au marché.

Ces quatre chaînes de valeur sont reprises dans le Plan national de révolution industrielle (PNRI). Cette approche devrait contribuer à optimiser l’accès aux opportunités économiques dans les quatre filières et promouvoir les principes de l’EEM dans les entreprises impliquées dans ces chaînes de valeur.