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Les cuirs et peaux sont des dérivés de la production animale. Ils constituent une ressource importante et précieuse pour les chaussures, la maroquinerie, etc. Dans les pays en développement, ils ne sont quasi jamais exploités à leur plein potentiel. Les cuirs et peaux sont souvent considérés comme intrinsèquement impur et finissent par être jetés et gaspillés par ignorance ou désinformation. D’autres sont traités de manière incorrecte, ce qui diminue fortement leur valeur potentielle.

Les cuirs et leurs produits dérivés comptent parmi les produits agricoles les plus largement commercialisés au monde. La valeur commerciale mondiale estimée du secteur s’élève à quelque $ 130 milliards par an et continue de croître.

Nigéria

Le Nigéria est un fournisseur constant de cuir sur les marchés européens et asiatiques. Le cuir nigérian se classe parmi les plus belles qualités au monde.

L’industrie du cuir du Nigéria peut être classée en deux catégories : le secteur industriel (90% des exportations) et le secteur traditionnel/artisanal (10% des exportations). Les peaux et les ceintures de peau sont principalement produites dans les États du Nord. L’essentiel de la production et de la transformation du cuir se trouve dans certains des États les plus pauvres du pays. Les activités et les ventes de l’industrie du cuir contribuent de manière significative à la réduction de la pauvreté dans cette région.

Les acteurs de la filière du cuir nigérian comptent les agriculteurs, producteurs et transformateurs, les acheteurs locaux et les prestataires de services. Les tanneries artisanales et industrielles exportent des produits semi-finis en cuir ou expédient leurs produits à des producteurs nigérians. Ceux-ci sont ensuite transformés en produits finis et exportés. Le cuir provenant des moutons et agneaux est principalement exporté vers les marchés asiatiques, tandis que le cuir de chèvre traité part essentiellement vers l’Europe. Cette chaîne de valeur est répertoriée dans le Plan National de Révolution Industrielle (PNRI). On s’attend à ce que cette approche contribue à renforcer l’égalité des chances.

Niger

Au Niger, plusieurs consultations ont abouti à la priorisation de la chaîne de valeur cuirs et peaux. Plus de 3 millions de cuirs et peaux sont produits annuellement, tandis que 2,5 millions sont exportés avec un minimum de transformation et 600 000 sont traitées localement avec une qualité médiocre. Le Gouvernement nigérien considère le développement du secteur privé et l’amélioration de l’environnement des affaires essentiels à la réalisation de ses objectifs de croissance. Le renforcement du commerce intrarégional est considéré être une condition essentielle de la croissance économique, tant dans les pays que dans la région. Cette politique sera renforcée par l’optimisation de l’égalité des chances dans les marchés du travail et financiers associés à cette chaîne de valeur.

Mali

L’agriculture est source importante de revenus au Mali, où elle représente près de 33% du PIB et emploie près de 80 % des Maliens. L’augmentation de la demande de cuir dans les environs se traduit également par une augmentation de la demande et de la production du Mali. Ce projet s’attachera à doter les acteurs de la chaîne de valeur des connaissances nécessaires pour tirer le meilleur parti de leur production. Cela permettra d’améliorer encore la compétitivité du Mali par rapport aux autres pays de la région et de créer davantage d’opportunités d’emploi pour les agriculteurs ruraux.

Mauritanie

Plus de la moitié des 3,89 millions d’habitants de la Mauritanie vivent de l’agriculture et de l’élevage. Avec une population importante engagée dans l’élevage, l’amélioration de l’industrie du cuir augmentera considérablement la base d’exportation du pays. La mise en œuvre stratégique du projet contribuera à améliorer la chaîne de valeur du cuir et à enseigner aux éleveurs et autres acteurs du secteur du cuir de meilleures méthodes de production du cuir.