L’industrie du textile et de l’habillement a connu une croissance rapide ces derniers temps. Elle a contribué à la transformation industrielle de l’Afrique et a créé des millions d’emplois. L’industrie du textile et de l’habillement présente un grand potentiel de valeur ajoutée et de création d’emplois. Il est estimé que jusqu’à 600 % de la valeur peut être créée le long de la chaîne de valeur du coton : de la production du coton, de la filature et du retordage en fil, au tissage et au tricotage en tissu, puis à la teinture, à l’impression et à la conception. De plus, cette industrie est composée d’une majorité de micro, petites et moyennes entreprises (MPME), qui peuvent rapidement générer des emplois décents – qualifiés ou non – notamment pour les jeunes et les femmes.
Nigéria
L’industrie du textile et de l’habillement du Nigeria couvre l’ensemble de la chaîne de valeur de l’habillement et présente un fort potentiel de croissance en raison de la disponibilité du coton et de la taille importante du marché du pays, représenté par plus de 170 millions d’habitants.
Il est nécessaire de promouvoir les produits “made in Nigeria” face à l’énorme marché local. Le Nigéria était autrefois un important exportateur de vêtements vers la région de l’Afrique de l’Ouest.
La première usine textile moderne du pays, Kaduna, a démarré ses activités de production en 1956. Kaduna a vu le jour afin de traiter le coton produit dans la partie nord du pays. Dans les années 70 et 80, l’industrie textile nigériane devenait la troisième plus importante d’Afrique.
Cependant, avec le Fonds d’intervention du gouvernement fédéral de 100 milliards de nairas pour l’industrie du coton, du textile et de l’habillement, le secteur a commencé à se développer de manière significative.
Plusieurs segments des sous-chaînes de valeur ont acquis une large participation économique et offrent d’importantes possibilités d’emploi aux femmes et aux jeunes.
Ce programme contribuera encore à améliorer les chaînes de valeur du textile et de l’habillement et à ajouter des revenus importants au PIB du Nigeria.
Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire est l’un des plus grands exportateurs de coton d’Afrique occidentale. Bien que le pays ait été frappé par l’instabilité en raison de la guerre civile, le gouvernement actuel a pris les mesures nécessaires pour améliorer la production de coton. La circonscription de cette mesure a eu un effet positif sur l’industrie textile.
La production textile pourrait être dynamisée par la restructuration de certains des principaux acteurs de l’industrie. En septembre 2016, le gouvernement ivoirien a lancé un appel d’offres international pour la privatisation de la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT), l’un des principaux acteurs du secteur. L’objectif est de permettre la vente de 80% de l’entreprise à des investisseurs privés qui investiront dans la relance de l’entreprise.
La production de coton a été une composante économique majeure et un moteur de la croissance économique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest au cours des dernières décennies. Pour ces pays, le coton a été une source vitale de recettes d’exportation. Étant fortement dépendantes de l’agriculture, ces économies sont soumises aux incertitudes qui entourent les entreprises de culture et d’élevage, telles que les conditions météorologiques et les maladies. En outre, comme le coton est une culture d’exportation, les prix mondiaux des produits de base peuvent également avoir une influence significative sur la rentabilité.
Le coton est l’une des cultures qui faites en Côte d’Ivoire depuis des décennies. Au cours des huit dernières années, le taux de culture du coton a doublé, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des plus importants acteurs du coton parmi les autres pays d’Afrique de l’Ouest. La croissance de l’industrie du coton est devenue une réalité grâce à une forte participation du secteur privé, à de bonnes politiques gouvernementales et à un environnement favorable aux producteurs de coton.
Le gouvernement ivoirien a toujours soutenu le secteur en fournissant des intrants agricoles, en soutenant les prix lorsque cela était nécessaire et en mettant en place des programmes de vulgarisation agricole et de renforcement des capacités. Cela a permis d’augmenter considérablement la part que le secteur ajoute au PIB du pays.
Burkina Faso
L’agriculture a été l’un des principaux moteurs de la croissance économique au Burkina Faso. Une majorité de la population burkinabé est employée dans le secteur agricole, et ce secteur continue à représenter une part importante de la production économique même si l’économie a connu une croissance. Au cours des 15 dernières années, le secteur agricole a ajouté une part considérable des revenus au PIB national.
Dans le secteur agricole, le coton est historiquement la culture la plus important du Burkina Faso sur le plan économique, ce qui fait ressortir clairement le rôle de ce secteur en tant que principal générateur des recettes d’exportations du pays depuis plusieurs années. Les recettes d’exportations générées par le secteur du coton ont fourni au Burkina Faso une source stable de devises étrangères qui ont accéléré le développement économique d’autres secteurs. Mettre l’accent sur l’amélioration de la filière coton stimulera d’autres pans de l’économie et permettra de créer davantage d’opportunités d’emplois pour les femmes et les jeunes, spécialement dans le traitement de l’huile de coton, qui est souvent négligée.