La Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) vise à créer un marché unique – réunissant les 55 économies africaines – ce qui faciliterait la circulation des biens, des services et des personnes sur le continent africain.
Au-delà de la libéralisation des biens et des services ou de la libre circulation des personnes physiques et des capitaux, la ZLECAf jettera les bases d’une union douanière continentale, favorisera le développement industriel et résoudra les questions qui entravent les processus d’intégration régionale et continentale.
Dans le cadre de la création d’un marché libéralisé non discriminatoire (circulation des marchandises en franchise de droits et de contingents), le commerce des biens et des services est pris en compte.
En ce qui concerne le commerce des marchandises, le processus impliquera l’élimination progressive des droits d’importation et d’exportation, des restrictions quantitatives, des barrières non tarifaires (BNT) et des droits de douane. L’approche des règles d’origine spécifiques aux produits sera appliquée sur la base du changement de classement tarifaire (CCT) et de la valeur des matières non originaires ou des règles de transformation spécifiques.
En ce qui concerne le commerce des services, la priorité sera accordée aux cinq secteurs suivants : services aux entreprises et services professionnels, services de communication, services financiers, services touristiques et transports.
La libéralisation des services sera effectuée à travers quatre modes de fourniture, à savoir la fourniture transfrontalière, la consommation à l’étranger, la présence commerciale et le mouvement des personnes physiques. Comme le prévoit la ZLECAf, la libéralisation du commerce offrira des possibilités de libre circulation des biens et des services à tous les acteurs des chaînes de valeur couvertes par le programme du WACOMP.
Toutes ces transactions et mouvements seront surveillés par le mécanisme de règlement des différends de la ZLECAf, un instrument central pour garantir la sécurité et la prévisibilité du système commercial régional. Le protocole de règlement des différends, qui régit le fonctionnement du mécanisme, s’applique uniquement aux différends entre les États parties à l’accord en ce qui concerne leurs droits et obligations en vertu de l’accord.
Alors que la ZLECAf représente un marché potentiel de 1,2 milliard de personnes, ce vaste marché créera des opportunités pour tous les acteurs à chaque étape des chaînes de valeur sélectionnées dans le cadre du WACOMP, de la sélection des semences à la commercialisation et couvrant tous les services d’appui.
À cet égard, le WACOMP peut jouer un rôle important en soutenant le renforcement des chaînes de valeur régionales et nationales et leur intégration dans le Marché unique africain. En effet, sous l’égide du programme, la Commission de la CEDEAO, avec le soutien des partenaires techniques, prendra les mesures nécessaires pour renforcer les capacités du secteur privé afin de permettre
à toutes les parties prenantes d’atteindre leur plein potentiel pour une intégration réussie de la région dans la ZLECAf.